Chemin de Compostelle, chemin de vie

Il y a deux semaines, je revenais de Cahors, dernière étape de ma marche sur le chemin de Compostelle. Je suis parti du Puy-en-Velay le 2 juin. Ce fut une expérience très enrichissante. Le Chemin de Compostelle n’est pas une randonnée comme les autres. Comme le disait si bien l’hôte du gîte où je me suis arrêté à Cahors, “si on veut faire une belle randonnée et voir des très belles choses, ce n’est pas forcément sur le chemin qu’il faut aller”. Cela ne signifie pas qu’on y voit pas des belles choses. Le message de cette phrase c’est que Le Chemin est une leçon de vie. On y apprend la simplicité, l’humilité, le dépouillement, la tolérance, la confiance en soi etc… Je suis rentré de ce chemin conforté dans les leçons de vie que j’ai partagées avec vous dans mon blog et qui feront l’objet d’une publication un peu plus conséquente plus tard.

Ceux qui me suivent sur Facebook ont bénéficié de photos que je publiais tous les jours durant ma marche. Je vous en mets quelques unes ici.

Le syndrome des 4 derniers kilomètres

A un peu plus d’une semaine de mon départ pour le chemin de Compostelle par la Via Podiensis (Puy-en-Velay – Cahors), je ne peux m’empêcher de revenir sur les leçons apprises au cours de mon précédent chemin qui, en 2013, m’a conduit de Saint-Pied-de-Port au Cap Fisterra en passant par Saint-Jacques de Compostelle. Ce n’est pas qu’une question de nostalgie même si ça lui ressemble. C’est simplement que, depuis mon retour, ma carte du monde a beaucoup changé et Compostelle n’y est pas pour rien. Bien au contraire

J’ai évoqué dans un précédent article de mon blog, quelques leçons apprises sur le chemin. Je reviens ici sur l’une d’elles que j’ai nommé le « syndrome des 4 derniers kilomètres ».  Quand on effectue une longue course, que ce soit en marchant ou en courant, les derniers kilomètres semblent toujours interminables. J’ai expérimenté cela pour la première fois au cours de la marche « Nancy-Metz » à laquelle j’avais participé en 2012 en préparation de mon Chemin de Compostelle de 2013. Je n’avais jamais marché 66 km d’une traite. Beaucoup de participants ont abandonné en chemin, sujets aux ampoules et autres crampes et autres douleurs. D’autres ont choisi de continuer, pas forcément  parce qu’ils souffraient moins que les premiers même il s’en trouvait peut-être dont le niveau d’endurance faisait qu’ils parvenaient à conserver leur douleur à des seuils supportables. Une grande majorité avançait avec ses bobos. En ce qui me concerne, j’ai la chance de ne pas souffrir d’ampoules aux pieds mais une racine mal intentionnée et mal positionnée sur laquelle j’avais buté m’a saccagé le gros orteil du pied gauche avec une douleur qui allait crescendo. Durant cette marche, les 4 derniers kilomètres m’ont paru interminables. A quoi est dû ce phénomène ?

Pour en savoir: cliquer ici.

Pose ton sac, Isaac !

J’ai appris beaucoup de choses sur le Chemin de Compostelle en 2013. J’avais fait le choix de partir seul, de porter mon sac jusqu’au bout,  de dormir dans les dortoirs communs des « albergues » et de manger comme tous les pèlerins.  J’étais parti seul mais j’ai marché en compagnie des personnes de différentes nationalités.  Avec ces compagnons de route occasionnels, la question « brise-glace » était toujours la même : d’où viens-tu ?  Cette simple question contenait en fait plusieurs tiroirs et pouvait signifier à la fois de quelle étape viens-tu, de quel pays, de quelle ville etc… Personnellement j’avais régulièrement droit à la sempiternelle  rengaine : et c’est quoi ton pays d’origine ? Bref, passons. Ce n’est pas le propos de cet article. Le fait de vivre certaines expériences physiquement permet de les transposer plus facilement dans la vie de tous les jours.

La suite, sur mon blog…